Tuesday, December 29, 2009

Il était de ces êtres, si incompréhensibles aujourd'hui, qui ont le goût de la solitude : une solitude qui était plus un accomplissement que de la misanthropie ou la contestation de l'ordre social qu'elle est devenue dans une société qui a fait du vivre-ensemble, de la transparence, du festif, de la convivialité, une des figures de la démocratie où les solitaires sont suspects aux vertueux hédonistes du nouvel ordre moral. Mais s'il aimait autant la solitude, c'était qu'il pouvait ainsi laisser libre cours à ce qu'il faut bien appeler son originalité ou ses bizarreries.

-Richard Millet. " Petit éloge d'un solitaire ".
Spontanéité perpétuelle
t'enferme dans une prison
si douce
qu'elle te tue.

*

There is explosion of creativity when one lives the present moment, each second, intensely. Only then there is true and genuine euphoria. Only then the mind is in a state in which it is conscious of the nonexistence of the past, of the future. It is the feeling, or state of mind, when one plays music. There is a complex understanding done by both the subconscious and conscious: there is only the present, only "now" running by forever, perpetually, without end. One focuses on playing a particular harmony, melody, in the near present only. There is no looking back into the past or looking forward to the future. One lives with the music. One is in perfect symbiosis with it. It is exactly the same sensation when one runs. Exactly the same.

*

July 2009.

Life isn't about finding a balance. It's about destroying it. Equilibrium is already there, naturally. Life is about finding a disequilibrium, about unbalancing the monotony of equilibrium.

*

Écriture automatique.

Elle gisait sur le gazon bleu de blues en faisant des pas de danse inconsciamment. Il la filmait tristemment. Elle dormait en dansant. Elle dansait en dormant. Et il la filmait sur ce gazon bleu ciel sous lequel on pouvait ouir un air de blues américain. Et elle riait dans son sommeil. Et il pleurait à la voir rire. Son visage fut inondé de larmes lourdes, de nuages liquéfiés transparents. Son rire explosait sous ce gazon bleu. Il explosait comme il n'a jamais explosé et était plus fort que le blues. Son rire congelait la mélodie, la pétrifiait. Kind of blue.
(...)
Saule pleureur.
Lassitude profonde du désir
érotique d'autrui.
Mélancholie exhaustive
elle veut courir, fuir,
lire l'Univers sans réelle
signification.

*

Et sa préciosité
s'évaporant dans les étoiles,
elle disparut.

*

Pansements.
La gerçure de ma lèvre est
couverte de pansements.




Sunday, December 20, 2009

Tuesday, December 1, 2009

INCONTRÔLABLEMENT VRAI




Miel.
Ficelles de miel coulant du bout de vos doigts
Paradis de noix
Disparaît soudainement sous la brume
Argentée- Trop aimer.
Rien comprendre…
du sens de la compréhension
Incontrôlablement vrai

Grande passion entre poule et lion
L’artiste souffre, vous savez
Fuir…
fuir…
fuir de soi-même
Ne pas répondre
Ce que je me te suis
Ne le te le me ne
Silence
Néant
L’ampleur de l’amplitude
explose sous feux d’artifice
Incontrôlablement vrai

Demandez-vous : pourquoi voulez-vous pleurer ?
Il ne vous aime pas ?
Pleurez alors.
Aveugle rêve d’un arc-en-ciel
Pas de lumière, juste de l’or
Désir d’invulnérabilité
Sage folie d’un trou noir
Synonyme humain.

Tomber sur la soie. Douloureusement.
S’élancer vers la vacuité
Comme si vous aviez besoin de lunettes
Déchirer des petits bouts de pain jusqu’à ce qu’il ne reste
Aucune miette.
Fragments
fragments de plaisir
Gazon mouillé. Dessus pieds nus. Rires fous.
Pourquoi rêver de la vie si la vie n’est elle-même qu’un
Rêve ?
Incontrôlablement vrai.

MARS 2009.